festival de cannes : »Lingui », du Tchadien Mahamat-Saleh Haroun en route pour la Palme d’or

CULTURE

« Lingui, les liens sacrés » du réalisateur Mahamat Saleh Haroun, qui avait reçu le Prix du jury à Cannes en 2010 pour « Un homme qui crie », est l’un des deux films du continent (sur 24 au total) en lice pour la Palme d’or, aux côtés de « Hauts et fort » du Marocain Nabil Ayouch.

Filmé dans les faubourgs de la capitale tchadienne N’Djamena, le film raconte l’histoire d’Amina, mère seule, qui découvre que sa fille de 15 ans, Maria, est enceinte. Une grossesse, fruit d’un viol, que l’adolescente ne veut pas, dans un pays où l’avortement est condamné par la religion, mais aussi par la loi.

Seules, marginalisées, surveillées, le film dresse un portrait fort de femmes qui tentent de survivre dans un milieu hostile où patriarcat et religion empoisonnement la vie des femmes. Seule lumière d’espoir, « le lingui », lien qu’elles vont tisser entre elles pour tenter de s’en sortir.

Conscient d’être le seul représentant de l’Afrique subsaharienne, Mahamat Saleh Haroun, assume d’en être une de ses voix, sans pour autant vouloir être réduit au rang de porte-parole de cette région

Dans l’histoire du festival, un seul réalisateur issu du continent africain s’est vu décerné la distinction suprême: l’Algérien Mohammed Lakhdar-Hamina en 1975 avec « Chronique des années de braise ».

Le festival de cannes connaitra son apothéose le 17 Juillet prochain