C’est une légende du cinéma africain que le festival de Cannes va célébrer cette année .La Société des réalisateurs de films, a décerné le prestigieux Carrosse d’Or, qui récompense traditionnellement un ou une cinéaste pour l’ensemble de sa carrière, à un grand nom du cinéma africain, le Malien Souleymane Cissé
En cinquante ans de carrière, Souleymane Cissé est l’auteur d’une œuvre incandescente, placée sous les auspices de la poésie et de la révolte politique. Ses premiers films, tournés dans un climat politique dictatorial, ont connu les affres de la censure, et la SRF célèbre à juste titre le courage politique qu’il a fallu au cinéaste pour les mener à terme. Tous sont aujourd’hui des classiques, à commencer par Yeelen, récit de l’affrontement entre un père et son fils, qui obtient le Grand Prix du Jury au festival de Cannes en 1987. Douze ans plus tard, Baara, chronique de bruit et de fureur autour d’une révolte d’étudiants, obtient l’Étalon de Yennenga, la plus haute récompense du Fespaco, le festival panafricain du cinéma.
À 82 ans, il devient ainsi le deuxième cinéaste du continent distingué depuis le Sénégalais Sembène Ousmane, en 2005.