Une immersion artistique à la Case des Daltons, entre symbolisme et introspection ; Dans le paysage artistique togolais, Eli DUSH s’impose comme une figure singulière, explorant l’art comme un langage universel de connexion et d’introspection. Avec son exposition « Let’s Hand Meet MATABALO », qui se tient du 7 au 27 mars 2025, il nous plonge dans une réflexion où la main devient bien plus qu’un simple outil : elle est le symbole du lien, de la création et de la transmission.
À travers une série d’œuvres aux formes dynamiques, Eli DUSH nous invite à interroger nos interactions, nos certitudes comme nos incertitudes et notre rapport au monde.
Les mains : premières messagères de nos liens
Loin d’être anodines, nos mains sont les premières à initier le contact : elles saluent, façonnent, protègent, expriment(…). Dans cette exposition, Eli DUSH met en lumière leur rôle essentiel dans la construction des liens humains. « Une main tendue peut tout changer. Elle unit, guide et raconte une histoire sans mots. » a laissé entendre l’artiste
Ses œuvres traduisent cette idée par des compositions où les formes se chevauchent, se croisent et s’entrelacent, symbolisant les connexions visibles et invisibles qui nous unissent.
Quand les formes dialoguent : du cercle au carré
Au-delà du figuratif, l’artiste joue avec les formes géométriques pour interroger notre perception. Il explore la transition entre le cercle et le carré, entre la fluidité et la structure, entre l’ouverture et la rigidité.
Ce jeu visuel illustre la complexité du monde et notre capacité d’adaptation : ce qui semble fixe peut être mouvant, ce qui paraît certain mérite d’être questionné.
L’artiste nous pousse ainsi à voir au-delà des apparences, à comprendre que la réalité se façonne selon l’angle sous lequel nous l’observons.
Si l’exposition séduit par son esthétique, elle se veut aussi une invitation à l’élévation de la pensée. L’artiste ne se contente pas de créer, il questionne sur Comment nos choix influencent-ils notre rapport aux autres ? Comment nos mains tracent-elles notre destinée ? Quelle place laissons-nous à l’imprévu et à la transformation ?« L’élévation mentale commence lorsque l’on accepte de voir autrement. Chaque geste, chaque connexion, est une opportunité de grandir. » confie l’artiste
Ses œuvres traduisent cette réflexion par des superpositions de textures et de couleurs, jouant sur la lumière et l’ombre pour matérialiser ces questionnements.
Profondément enraciné dans la culture africaine, Eli DUSH s’inspire du Fâ, cet art divinatoire ancestral qui, loin des clichés, est un outil de connaissance et de compréhension du monde.
À travers cette référence, il nous invite à redécouvrir les savoirs traditionnels sous un prisme nouveau : au lieu de les opposer à la modernité, pourquoi ne pas en tirer une sagesse intemporelle ?
Ses œuvres deviennent alors des ponts entre passé et futur, tradition et innovation.
Un projet en mouvement : au-delà de l’exposition
« Let’s Hand Meet MATABALO » ne s’arrête pas aux murs de la Case des Daltons. L’artiste voit cette exposition comme le début d’une aventure évolutive, avec plusieurs prolongements tels une collection de t-shirts artistiques, pour porter l’art au quotidien, un livre, approfondissant sa vision et son processus créatif, un documentaire, capturant les réactions des visiteurs et l’essence du projet. « L’art ne se limite pas à une toile accrochée. Il vit, il se prolonge dans chaque regard, chaque interprétation, chaque rencontre. »
En définitive, « Let’s Hand Meet MATABALO » est bien plus qu’une exposition : c’est une expérience, un dialogue entre l’artiste et le public, une invitation à voir et à ressentir autrement.
Eli DUSH nous rappelle que l’art n’est pas qu’une expression, mais un éveil, un geste vers l’inconnu, une main tendue vers l’autre. Et parfois, il suffit simplement de la saisir pour découvrir un nouvel horizon.
