Ce samedi 29 mars 2025, l’Agora Senghor a vibré au rythme d’un grand rendez-vous du monde musical : l’Assemblée générale ordinaire de la Fédération Togolaise de Musique (FTM). Cette partition annuelle a permis aux acteurs du secteur de dresser le bilan des douze derniers mois et d’harmoniser leurs perspectives d’avenir. Sous la baguette du président Ariel Dassanou, la fédération a réaffirmé son engagement en faveur des artistes et du rayonnement de la musique togolaise sur la scène nationale et internationale.
Un bilan en notes majeures
L’année 2024 a été marquée par une série d’initiatives visant à accorder les droits des artistes et à structurer leur environnement professionnel. De la consolidation des relations institutionnelles aux plaidoyers pour un cadre légal plus adapté, la FTM a joué une partition dynamique en multipliant les concertations avec les instances gouvernementales et les organisations culturelles.
Ariel Dassanou, président de la FTM, a tenu à rappeler le tempo de cette mobilisation : « Nous avons travaillé sans relâche pour structurer notre industrie musicale et renforcer la place de nos artistes dans l’écosystème culturel national et international. Il est temps que la musique togolaise bénéficie d’un cadre légal et institutionnel propice à son essor. »
De nouvelles symphonies en préparation
L’assemblée a esquissé les grandes lignes des projets futurs de la FTM. Parmi les partitions à venir, l’organisation d’un congrès annuel dès novembre 2025 s’imposera comme un grand rendez-vous du secteur. Autre avancée : la mise en place d’une carte unique d’adhérent à la FTM, véritable passeport professionnel destiné à structurer le métier d’artiste au Togo.
Mais la grande note de cette session reste l’annonce du tout premier festival de la Fédération Togolaise de Musique en 2026. Ce festival d’envergure ambitionne de mettre en lumière les talents nationaux et de favoriser les échanges culturels dans la sous-région. Une mélodie prometteuse pour le rayonnement de la musique togolaise.
Vers une législation plus en phase avec l’ère numérique
L’un des points les plus cruciaux de cette assemblée fut le plaidoyer pour une réforme législative du droit d’auteur. La loi en vigueur, datant de 1991, semble aujourd’hui désaccordée avec les réalités du numérique. La FTM entend intensifier son plaidoyer pour que cette réforme permette enfin aux artistes de bénéficier pleinement de leurs œuvres dans un monde digital en perpétuelle mutation.
« Il est impératif que nos créateurs soient protégés et rémunérés à la hauteur de leur talent. Nous ne pouvons pas nous permettre de rester en marge des avancées juridiques internationales », a insisté Ariel Dassanou, appelant à une mobilisation collective pour défendre les droits des artistes togolais.
Un refrain en faveur d’une rémunération équitable
Autre combat de la fédération : l’application de la rémunération pour copie privée. En février dernier, lors d’une réunion stratégique de l’UEMOA à Abidjan, cette mesure a été évoquée comme une nécessité pour les États membres. La FTM se positionne ainsi comme un acteur clé pour que cette revendication trouve une partition concrète au Togo.
Entre bilan harmonieux et perspectives rythmées, l’Assemblée générale ordinaire 2025 de la FTM a marqué un virage décisif pour l’industrie musicale togolaise. Si l’année écoulée a permis d’accorder les voix, les mois à venir réservent une véritable montée en puissance. La musique togolaise, loin de rester en sourdine, s’apprête à jouer fort et clair sur les grandes scènes du futur.