Brazzaville en majesté francophone : le Togo accorde sa voix aux chœurs de la diplomatie parlementaire

POLITIQUE

Ce mardi 15 avril 2025, Brazzaville a renoué avec son destin d’écrin des grandes idées en accueillant la 16e Conférence des Présidents d’Assemblées et de Sections de la Région Afrique de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF). Sous les voûtes symboliques de la capitale congolaise, une vingtaine de hauts représentants parlementaires ont fait résonner, à l’unisson, les valeurs de paix, de démocratie et de développement durable.

Parmi ces voix engagées, celle du Togo n’a pas tremblé. SEM. Sevon-Tépé Kodjo Adédzé, Président de l’Assemblée nationale, a porté haut les couleurs du pays des savanes et des collines, affirmant l’ancrage résolu du Togo dans la dynamique francophone africaine.

Une Francophonie en verbe et en action

Le thème de cette édition – « Parlements africains et Francophonie : quelles synergies pour la paix, la démocratie et le développement durable ? » – a donné le ton à des échanges nourris, empreints de responsabilité collective et de ferveur solidaire.

L’Honorable Amélia Lakrafi, fraîchement élue Déléguée générale de l’APF, a ouvert les travaux avec une déclaration enflammée : « La Francophonie n’est pas qu’un carrefour de langues, c’est un creuset d’âmes et de valeurs ». Elle a plaidé pour une Francophonie qui ne se contente pas de conjuguer les mots, mais qui décline des actions concrètes : économique, numérique, féministe… et profondément humaniste.

Elle a également exalté la diplomatie parlementaire comme rempart contre les silences assassins, et catalyseur de dialogues constructifs dans un monde où les replis identitaires menacent la concorde.

Une Afrique parlementaire en éveil

L’Honorable Hilarion Etong, Président de l’APF et Premier Vice-président de l’Assemblée nationale du Cameroun, a quant à lui salué la montée en puissance d’une Afrique parlementaire lucide et proactive. Dans une intervention qui tenait autant de la feuille de route que du cri du cœur, il a rappelé que le destin du continent repose sur notre capacité à apprivoiser les transitions : démographiques, climatiques, politiques et institutionnelles.

Il a notamment insisté sur le rôle des parlements dans la consolidation des droits fondamentaux et l’anticipation des mutations sociétales, tel un phare guidant les nations à travers les tempêtes du temps.

Brazzaville, mémoire vivante et agora d’avenir

Hôte de la conférence, l’Honorable Isidore Mvouba, Président de l’Assemblée nationale du Congo, a redonné à Brazzaville ses lettres de noblesse en tant que symbole de résistance et de renouveau. Dans un discours à la fois lyrique et lucide, il a invité ses homologues à maintenir vive la flamme de l’engagement parlementaire et à nourrir des réflexions audacieuses autour des grands chantiers du continent : dividende démographique, changement climatique, transition énergétique, ZLECAF et renforcement démocratique.

Le Togo, une voix verte et engagée

Le Togo, par la voix de son Président d’Assemblée, a salué l’accompagnement de l’APF dans la diffusion du Corpus législatif sur les changements climatiques, démarche qui a abouti à l’adoption, en mars 2025, d’une loi sur le climat. Une avancée majeure pour le pays, qui s’inscrit désormais résolument dans la transition écologique et la sauvegarde de sa biodiversité.

Outre les enjeux politiques et environnementaux, les assises de Brazzaville ont également permis de débattre des questions administratives liées au fonctionnement de la Région Afrique de l’APF, de préparer la 17e Conférence des Présidents (prévue en 2026) et de tracer les lignes du communiqué final.

Par sa participation active, la Représentation nationale togolaise affirme une fois encore que le Togo n’est pas un simple spectateur de la diplomatie parlementaire francophone, mais bien un acteur inspiré et inspirant, prêt à faire rimer engagement démocratique et rayonnement continental