Clap de fin /Festival BOOM Kpalimé 2025 : Un Écho de Promesses, une Symphonie d’Espoirs

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Sous les derniers feux du festival, alors que les rideaux tombent mais que les cœurs restent suspendus à l’émotion des jours écoulés, la voix du président Fiator FOLLY Kossi Christian s’élève, noble et habitée, pour clore cette édition 2025 du BOOM Kpalimé. Un discours à la hauteur des ambitions portées, traversé par la gratitude, la lucidité, et la foi inébranlable en la jeunesse togolaise.

Fiator FOLLY Kossi Christian

Dès les premiers mots, une salve d’hommages. Le président salue celles et ceux qui, par leur présence, leur engagement ou leur appui discret mais décisif, ont tissé la trame de cette réussite. En première ligne, Mme Béatrice Ama Folly, marraine de cette troisième édition, est louée pour sa bienveillance active, sa générosité sans tapage et sa foi militante en l’élan créatif de la jeunesse togolaise. « Elle n’a pas simplement soutenu, elle a semé. Et nous nous engageons à faire germer, grandir, et fleurir la semence précieuse qu’elle a déposée dans les sillons du rêve », a déclaré le président, ému.

Il salue également le Directeur Régional de la Culture, représentant de la Ministre, dont l’implication a dépassé le cadre protocolaire : « Il n’a pas représenté l’État, il a incarné la Culture. Il n’a pas assisté au festival, il l’a vécu avec nous dans la lumière des scènes, dans l’ombre des régies, dans l’enthousiasme du public, jusqu’aux veillées tardives. »

Le Directeur du Cinéma n’est pas en reste : remercié pour sa constance, sa présence rassurante et son œil averti, il est reconnu comme l’un de ces piliers sans lesquels aucun projet cinématographique ne saurait tenir debout. « Le Togo a besoin de cadres de cette trempe, qui savent écouter, encourager, mais surtout, porter l’ambition plus haut, plus loin. »

Même empêché en raison des examens, le Directeur de l’Enseignement Secondaire a marqué de sa présence. Le président y voit un symbole fort : l’indispensable pont entre les écoles et les scènes, entre les savoirs théoriques et les émotions artistiques. « Il faut que les salles de classe rencontrent les salles de projection. L’éducation sans culture est une coquille ; la culture sans éducation, une étincelle sans flamme durable. »

Dans un souffle mêlé d’admiration et de nostalgie, le président revient sur ces trois jours d’une rare intensité :
« Ce festival fut plus qu’un programme : il fut un voyage. Une traversée émotionnelle, artistique et humaine. Une offrande faite à la jeunesse togolaise, afin qu’elle voie, qu’elle ose, qu’elle s’élève. »

Il évoque les films projetés, porteurs d’une beauté brute, de récits puissants, enracinés dans le réel et portés par une écriture cinématographique exigeante. Certains, en langues nationales, ont bouleversé, mais ont aussi rappelé l’importance de rendre ces trésors accessibles à tous. « Que la richesse des idiomes devienne un pont entre les peuples, et non un mur. »

La nature elle-même fut témoin de cette effervescence : la cascade de Woamé fut transfigurée en un sanctuaire éphémère, où le chant des eaux a dialogué avec celui de la jeunesse. « Dans cette communion, le Togo s’est révélé à lui-même : beau, vibrant, prometteur. »

Et puis, il y eut les figures tutélaires. Gbadamassi, géant du rire et du cœur, et Bamba Bakary, légende vivante du cinéma africain. Non pas simples vedettes, mais passeurs de flambeaux, compagnons bienveillants d’une jeunesse en marche.

Le public, fidèle, chaleureux, généreux, a fait vibrer les lieux. « Nous avons vu un Togo qui rêve, qui crée, qui espère. Et cela, aucun rideau ne peut le faire tomber. »

Mais le président ne se voile pas la face. La beauté de ce rêve réclame un sol fertile pour s’ancrer.
« Pour que le rêve dure, il faut plus que du talent : il faut des moyens, de la volonté, du courage politique et institutionnel. Former et encadrer notre jeunesse par la culture n’est pas une option ; c’est une urgence nationale, un impératif social, un rempart contre l’errance. »

Il appelle ainsi à l’union sacrée autour de cette cause :

  • Au public, pour continuer à venir, à soutenir, à parler du festival,
  • Aux opérateurs économiques, pour investir dans ce « pari gagnant qu’est la jeunesse togolaise »,
  • Aux mécènes et entreprises citoyennes, pour devenir les bâtisseurs de demain.

Et, dans un ultime souffle d’espérance, le président déclare :
« Le Festival BOOM Kpalimé ne s’achève pas ici. Il commence dans chaque idée que vous emportez. Dans chaque inspiration que vous transformerez en création. Dans chaque flamme que vous raviverez.

Il termine sur une envolée lyrique, saluant Kpalimé, « terre de verdure et de grandeur », la jeunesse de Kloto et du Togo, « semence féconde d’une nation en devenir », et la culture togolaise, « étoile levante de l’Afrique contemporaine ».

Le rendez-vous est pris. L’histoire continue. Le meilleur reste à venir.