Il est des rencontres musicales qui ne se contentent pas de faire danser les corps, mais qui remuent les consciences. AFIWA, fruit de la collaboration envoûtante entre Kaarlojam, artiste électro et afro jazz, et la voix suave de Hortense Nayo, s’inscrit dans cette lignée de compositions qui ont le cœur au bout des doigts et l’âme dans les cordes vocales.
Dans une époque où l’accumulation de biens est érigée en modèle de réussite, Ce morceau, finement composé et arrangé par le talentueux Karlos Danklou, dénonce l’avidité insatiable de l’Homme, cette soif de possession qui transforme les riches en ogres et les pauvres en ombres. Une critique douce-amère portée par une musique aux accents d’afro jazz et d’électro, fusionnant tradition et modernité comme pour rappeler que les valeurs anciennes ont encore leur mot à dire.
Le morceau ne hurle pas. Il murmure des vérités profondes, il glisse sur la peau comme un frisson de lucidité. Les harmonies, à la fois chaudes et percutantes, offrent un écrin aux paroles empreintes de sagesse : derrière la richesse matérielle, que reste-t-il de l’humanité ? Dans ce monde où l’on bâtit des empires sur la misère des autres, AFIWA est un cri de l’âme, un chœur de l’éthique.
Kaarlojam, fidèle à son art, tisse ici un paysage sonore où chaque pulsation électro rencontre la respiration du jazz. Hortense Nayo, quant à elle, prête sa voix comme on tend un miroir à la société. Ensemble, ils signent une œuvre à écouter autant avec les oreilles qu’avec le cœur.