Dans l’orchestre de l’éducation, chaque élève est une note qui aspire à résonner juste. Mais sans la direction attentive de l’école et l’accompagnement vigilant du foyer, la mélodie du savoir peut vite devenir une cacophonie. C’est pour harmoniser ces rôles complémentaires que l’École Primaire Publique La Poudrière a organisé, ce lundi 24 février 2025, un forum crucial : Le suivi et le soutien parental. Un rendez-vous éducatif qui a rassemblé parents, enseignants, et élèves autour d’une conviction commune : la réussite scolaire ne se décrète pas en salle de classe, elle se cultive dans chaque foyer, dans chaque geste d’encouragement, dans chaque regard bienveillant posé sur l’avenir d’un enfant.
L’événement a également vu la présence remarquable de la chefferie traditionnelle ainsi que du Comité de Développement du Quartier (CDQ) Bé Souza Netimé 3, témoignant ainsi d’un engagement communautaire fort en faveur de l’éducation. Cette mobilisation collective souligne un principe essentiel : l’éducation d’un enfant ne repose pas uniquement sur l’école et les parents, mais sur l’ensemble de la société.
Les discussions, riches et animées, ont rappelé une évidence souvent oubliée : l’éducation est un duo où la partition ne doit pas être laissée à la seule charge des enseignants. « L’école pose les fondations, mais c’est la maison qui élève les murs », a martelé l’inspectrice BALI Méhéza de l’IEPP Lomé centre.
« Un enfant bien encadré, c’est une étoile qui brille. Un enfant livré à lui-même, c’est une lumière qui vacille. » a laissé entendre un enseignant lors de la rencontre.

L’éducation : un tandem où chaque pédale compte
Placé sous le thème « Une école au service des compétences réelles de la vie », ce forum s’inscrit dans la vision gouvernementale d’un enseignement qui ne se limite pas à transmettre des savoirs, mais qui forge aussi des citoyens armés pour affronter les défis du monde. Il ne s’agit plus seulement d’additionner des connaissances, mais de multiplier les chances de réussite à travers une implication active de tous les acteurs de l’éducation.
Les échanges ont ainsi mis en lumière une évidence trop souvent négligée : un enfant ne peut avancer sereinement que si son chemin est balisé à la fois par l’école et par sa famille. L’enseignant éclaire la route, mais ce sont les parents qui tiennent la lampe.
Quand le foyer devient le premier tableau noir
Les interventions des spécialistes de l’éducation ont permis de détailler les piliers essentiels du soutien parental :
- Le devoir de vigilance : Encadrer l’usage des écrans, veiller aux fréquentations, instaurer des moments de lecture et d’échanges… Autant de boucliers contre l’échec scolaire.
- L’encouragement, carburant du dépassement : Un simple mot de félicitation peut avoir plus de poids qu’une correction sévère. Récompenser l’effort avant d’exiger l’excellence.
- La présence active : Assister aux réunions, dialoguer avec les enseignants, suivre l’évolution de l’enfant… L’éducation ne s’arrête pas aux portes de l’école, elle commence même bien avant.
Une implication communautaire essentielle
La présence de la chefferie traditionnelle et du CDQ Bé Souza Netimé 3 conduite par David Ségbédji , a apporté une dimension supplémentaire à cette rencontre. Elle rappelle que l’éducation n’est pas seulement l’affaire de l’école et des familles, mais qu’elle concerne toute la communauté. Par leur engagement, ces autorités locales ont réaffirmé la nécessité d’un tissu social solide pour soutenir les jeunes générations.
Le chef du quartier Togbui Kessouagni III a d’ailleurs insisté sur le fait que « l’éducation est une responsabilité partagée, et une jeunesse bien formée est la clé d’un développement harmonieux et durable ». Un message qui résonne comme un appel à l’unité et à l’action.

L’éducation est un feu , une lumière qu’il faut entretenir ensemble, une flamme qui, bien alimentée, éclaire bien au-delà des salles de classe. Car si l’école trace la route, c’est bien le foyer qui donne la direction, et c’est toute la communauté qui veille à ce que le chemin reste accessible.