ENTRETIEN AVEC LE PRÉSIDENT DE LA CCI-TOGO, Dr JOSÉ KWASSI SYMENOUH À la suite de la rencontre avec le Président de l’Assemblée nationale

ECONOMIE SOCIETE

Dans un esprit de synergie institutionnelle et de renforcement du dialogue public-privé, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Togo (CCI-Togo) a été reçue par le Président de l’Assemblée nationale, Sevon-Tépé Kodjo Adédzé. Conduite par son Président, Dr José Kwassi Symenouh, la délégation est venue présenter son nouveau bureau et exposer sa vision stratégique pour un développement économique inclusif et ambitieux. Entre projets endogènes, ouverture à l’international, digitalisation et formation linguistique, la CCI-Togo se positionne plus que jamais comme un partenaire de poids dans la dynamique de transformation du pays. Entretien.


Q : Quel était l’objet de votre rencontre avec le Président de l’Assemblée nationale ?

R : Nous sommes venus en tant que délégation de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Togo (CCI-Togo), une institution publique qui a pour mission de promouvoir le secteur privé. Après avoir déjà rencontré le Président de la République, le Premier ministre, les gouverneurs dans les différentes régions, il était naturel et important que nous rencontrions également le Président de l’Assemblée nationale. Cette audience était souhaitée depuis longtemps.


Q : Quel était le but principal de cette rencontre ?

R : Il s’agissait avant tout de présenter officiellement le nouveau bureau de la CCI-Togo, composé de cinq membres titulaires : le Président, le Commissaire Services, le Commissaire Industrie et Grande Innovation, ainsi que le Commissaire Régional – une fonction qui n’existait pas dans les anciens textes. Mais au-delà des présentations, nous avons surtout échangé en profondeur sur nos projets et notre volonté d’être un véritable partenaire de l’État.


Q : Quelles sont les grandes lignes de cette collaboration souhaitée avec l’État ?

R : Nous ne voulons pas être de simples collaborateurs, mais de réels co-acteurs du développement. Nous avons partagé notre ambition de soutenir les petites et moyennes entreprises togolaises, de les accompagner durablement afin qu’elles deviennent des entreprises solides et pérennes. Cela constitue le cœur de notre approche endogène du développement.


Q : Avez-vous évoqué l’ouverture à l’international ?

R : Absolument. Le développement exogène fait également partie de notre vision. Nous voulons établir des partenariats solides avec d’autres Chambres de commerce à l’international. Et nous ne voulons pas que ces accords finissent dans les tiroirs : nous mettrons en place un mécanisme de suivi rigoureux afin qu’ils débouchent sur des coopérations concrètes, des joint-ventures, des actions économiques tangibles.


Q : Vous avez aussi mentionné un projet linguistique. Pouvez-vous en dire plus ?

R : Oui, c’est un projet majeur. Nous avons constaté que de nombreux opérateurs économiques togolais sont freinés par la barrière de la langue. C’est pourquoi nous allons créer un Centre de Business Langage, destiné à former nos entrepreneurs en anglais et en chinois. Cela leur ouvrira davantage de portes à l’international et facilitera leurs échanges.


Q : Le numérique semble également figurer dans vos priorités ?

R : Évidemment. Aujourd’hui, la digitalisation est incontournable. Comme on le dit souvent : « Si vous ne prenez pas le progrès par la main, il vous prendra par la gorge. » C’est pourquoi nous investissons dans des projets numériques, pour moderniser notre fonctionnement et mieux accompagner les entreprises.


Q : Avez-vous les moyens de réaliser tous ces projets ?

R : Les projets sont nombreux, ambitieux, et peut-être que nous ne pourrons pas tout concrétiser en un seul mandat. Mais nous allons tous les lancer. Et si nous ne les achevons pas, nos successeurs les poursuivront. Ce qui importe, c’est l’élan. Nous croyons en l’avenir. Le chef de l’État a une vision forte pour un Togo économiquement prospère, et nous, à la CCI-Togo, sommes prêts à l’accompagner pleinement dans cette dynamique.

interview réalisée par la rédaction