Congrès 2025 de la SOTOPED à Lomé : la science pédiatrique au chevet de l’enfant africain

SANTE SOCIETE

La capitale togolaise ce 16 Avril 2025 s’est muée, le temps de trois jours, en sanctuaire du savoir médical. C’est au prestigieux Hôtel du 2 Février que s’est ouvert le Congrès 2025 de la Société Togolaise de Pédiatrie (SOTOPED), un rendez-vous d’exception qui réunit des praticiens venus de toute la sous-région, mais aussi d’Europe, des États-Unis et du Canada. Trois jours de réflexions, d’échanges et de prescriptions scientifiques, avec un objectif limpide : offrir une meilleure santé à nos enfants.

Dans un Togo résolument engagé dans la voie de l’assurance maladie universelle, ce congrès s’inscrit comme une résonance scientifique à l’ambition politique. Depuis quelques années, l’État togolais a fait le pari audacieux de la couverture sanitaire universelle, posant les bases d’un accès équitable aux soins. Et c’est dans ce contexte que la SOTOPED a convoqué l’intelligence collective pour ausculter les maux de l’enfance et formuler des pistes de guérison durables.

Pour le Professeur Adama Dodji Gbadoé, président de la SOTOPED, ce congrès se veut plus qu’un simple colloque : « Il s’agit d’un véritable conclave médical, où les têtes bien faites croisent le scalpel du savoir pour trancher dans les grandes problématiques de la pédiatrie. » Parmi ces défis de taille, la persistance de la mortalité néonatale, la résistance croissante des germes aux antibiotiques, ou encore la drépanocytose et le paludisme, figures tristement familières du quotidien pédiatrique en Afrique.

La participation d’experts de renom, venus d’horizons multiples, témoigne de la dimension internationale de l’événement. Une attention particulière est portée à l’échange de pratiques, à la vulgarisation des avancées thérapeutiques, mais aussi à la construction d’une pédiatrie contextualisée, adaptée aux réalités du terrain africain.

Ce congrès aborde également les avancées en matière de vaccination thérapeutique, notamment contre le paludisme, maladie endémique pour laquelle un nouveau vaccin suscite espoir et attente. « Il ne suffit plus de diagnostiquer, il faut désormais anticiper, prévenir et surtout protéger », souligne le Pr Gbadoé.

Au terme de ces trois jours intenses, les participants formuleront des recommandations concrètes, issues des ateliers, communications orales, posters et débats de haut vol. Ces propositions, véritables ordonnances scientifiques, viseront à redonner souffle à la santé de l’enfant africain, dans une dynamique de coopération Sud-Sud et Nord-Sud.

A Lomé, la médecine pédiatrique ne se contente pas de panser les plaies : elle pense l’avenir, avec rigueur, cœur et espoir.