En ce premier samedi du mois de mai 2025, le quartier Bè Wété Kômé a renoué avec une tradition désormais bien ancrée dans les habitudes civiques togolaises : l’opération Togo Propre, instituée par le gouvernement pour insuffler aux citoyens le réflexe de l’entretien régulier de leur cadre de vie. Fidèle à cet engagement républicain, le Comité de Développement de Quartier (CDQ), sous la houlette du président Napoléon A. Akpaloo, a orchestré avec brio une vaste opération de salubrité sur un itinéraire bien ciblé.

De la Rue Rotary Club International, en passant par le carrefour du bar Magéco jusqu’à la pharmacie Les Oliviers, les balais ont valsé, les houes ont grincé, et les herbes sauvages ont été arrachées avec une détermination presque chorégraphique. Il ne s’agissait pas d’un simple geste symbolique, mais d’un véritable acte de libération des voies : les allées encombrées par la végétation spontanée ont été dégagées afin d’offrir un passage fluide et sécurisé aux motocyclistes, piétons et autres usagers de la route.

Les bénévoles, composés des membres du CDQ, de jeunes volontaires et de riverains motivés, ont répondu à l’appel de l’intérêt général avec une ferveur exemplaire. L’ambiance, bien que studieuse, était chargée de cette chaleur humaine qui naît lorsque l’on œuvre ensemble pour le bien commun. Les rires se mêlaient aux coups de houe, et les regards complices traduisaient la fierté partagée de transformer leur environnement immédiat.
Preuve de la portée de l’initiative, l’activité a été rehaussée par la présence remarquée de l’un des conseillers municipaux de la commune Golfe 1, M. Simon Abaké Honou, venu saluer et encourager cette action locale exemplaire. Dans son intervention sobre mais marquée par un réel enthousiasme, le conseiller a salué « l’énergie communautaire déployée à Bè Wété Kômé », tout en soulignant que ce type d’engagement est le socle sur lequel repose toute politique de développement durable.
Paraphrasant son président Napoléon Akpaloo, on pourrait dire que « chaque mauvaise herbe arrachée est un pas de plus vers un quartier apaisé, et chaque ruelle nettoyée est un trait d’union entre le citoyen et sa cité. » Car au-delà des ornières débroussaillées, c’est bel et bien un chemin de conscience collective qui se trace à Bè Wété Kômé.
Les résultats parlent d’eux-mêmes : des trottoirs redevenus praticables, une voie respirant enfin, et surtout, un sentiment de dignité restaurée chez les habitants. Une victoire silencieuse mais puissante, car elle a germé du sol et poussé dans les cœurs.
ce samedi n’a pas seulement vu tomber des touffes d’herbes folles : il a surtout vu s’élever les valeurs de civisme, d’unité et de responsabilité partagée. Et à Bè Wété Kômé, plus que jamais, l’on sait que le développement commence… par un coup de balai bien pensé.