Sous les voûtes studieuses de la bibliothèque allemande de Tsévié, un souffle nouveau a animé les rayonnages le 30 avril 2025. L’atelier de lecture et de mise en voix, conduit avec passion par le metteur en scène Kokou Stéphane AKOUTSA, a livré sa restitution finale dans une atmosphère mêlant ferveur littéraire et chaleur humaine.
Dix jeunes esprits – dont sept filles et trois garçons – se sont prêtés au jeu de la parole incarnée, après avoir traversé neuf séances d’atelier, du 5 au 30 avril. Ces graines de lecteurs ont porté à haute voix un extrait de Selanco de Togo, texte de Mady Sanfo, œuvre issue de la première édition du projet Texte à Lire au Jeu, lancée en juillet 2024 à Lomé.

Pendant trente-cinq minutes, les mots ont dansé sur les lèvres des participants, donnant chair à l’écrit, souffle à l’imaginaire. S’ensuivit un échange d’environ trente minutes avec le public – une centaine de personnes, majoritairement élèves, enseignants et parents – qui, oreilles grandes ouvertes, s’est prêté avec enthousiasme au jeu des questions-réponses. Compréhension du texte, ressentis sur le thème, dialogue avec le metteur en scène : autant de ponts dressés entre l’œuvre et ceux qui l’écoutent, entre le théâtre et la vie.

Comme un dernier acte à cette pièce vivante, une collation a réuni élèves, encadreurs, responsables d’écoles et partenaires dans une douce célébration de l’effort partagé et de l’harmonie culturelle.
Ces ateliers s’inscrivent dans le programme d’actions de méditation Pépinière Texte à Lire au Jeu 2025, véritable terreau de créativité. En marge de la deuxième édition des résidences d’écriture, ce projet valorise les productions théâtrales jeunesse issues de la première mouture, tout en semant les graines de la lecture expressive dans les esprits fertiles des jeunes lecteurs.

Porté par le souffle bienveillant de l’Institut français de Paris – avec l’appui des Ressources Éducatives et de l’Agence Française de Développement (AFD) – et enraciné dans un maillage de partenaires culturels, ce projet trouve un allié fidèle en la bibliothèque allemande de Tsévié, dont l’accueil et l’engagement méritent d’être salués avec emphase.
Quand les mots s’éveillent, les cœurs s’ouvrent. Et à Tsévié, c’est tout un public qui a tendu l’oreille, pour écouter battre le pouls de la littérature vivante