Dans un monde où les dérèglements climatiques ne sont plus des fictions futuristes mais des réalités tangibles, le Togo, résolument tourné vers un avenir durable, fait entendre sa voix verte. Il l’élève haut, à travers une initiative emblématique : la Quinzaine de l’Environnement et du Développement Durable (QEDD). Véritable bourgeon d’engagements en floraison, la QEDD s’impose comme une boussole écologique nationale, orientant citoyens, institutions et acteurs de tous horizons vers les chemins sinueux mais nécessaires de l’écocitoyenneté.
Un Coup d’Envoi Éloquent à Lomé
L’édition 2025 de la QEDD a été officiellement lancée ce 03 juin à l’Agora Senghor de Lomé, dans une atmosphère à la fois solennelle et galvanisante. Cette cérémonie inaugurale, rassemblant autorités gouvernementales, acteurs de la société civile, institutions partenaires et amoureux de la nature, a donné le ton d’une quinzaine placée sous le signe de la réflexion active. Le thème de cette année, « Pollution et nuisances : quelles solutions pour y faire face ? », s’attaque frontalement à un mal rampant, trop longtemps banalisé, qui gangrène aussi bien les rues que les consciences.
Entre les vapeurs d’engins mal réglés, les déchets qui jonchent les bas-côtés comme de tristes confettis de négligence, et le tumulte sonore des grandes agglomérations, la pollution – sous toutes ses formes – empoisonne notre quotidien. La QEDD 2025 entend briser le silence sur ces nuisances, en appelant à une action concertée, multisectorielle, et durable.
M. Koffi Efanam Adadzi, Directeur Général de l’ANGE et vice-président du comité d’organisation, a pris la parole avec conviction, rappelant que ce thème reflète fidèlement les préoccupations locales et globales.
« Il appelle à une réflexion profonde, mais aussi à des réponses concrètes et concertées », a-t-il insisté, dans un ton grave mais résolu.
Selon lui, l’enjeu n’est pas que symbolique : il est existentiel. Et si le Togo entend tenir son rang dans la transition écologique, c’est grâce à l’engagement affirmé de ses plus hautes autorités qui ont su, avec clairvoyance, intégrer les impératifs environnementaux dans les politiques publiques, les cadres juridiques et les stratégies de développement.
Il a exprimé une gratitude vibrante envers ceux qui, souvent dans l’ombre, œuvrent pour un Togo plus propre, plus résilient, plus conscient. Et de lancer, dans un souffle chargé d’espoir .
Discussions, ateliers participatifs, caravanes de sensibilisation, reboisements citoyens, foires vertes, dialogues intergénérationnels…
Les activités prévues sont nombreuses, variées, et stratégiquement pensées. L’objectif est clair : transformer chaque citoyen en acteur du changement, qu’il soit étudiant, élu local, commerçant, agriculteur ou artiste.
De Dapaong à Aného, de Kpalimé à Kara, la QEDD est un écho qui résonne dans toutes les régions du Togo. Elle orchestre une mosaïque d’activités : conférences, débats, caravanes de sensibilisation, reboisements collectifs, ateliers pédagogiques, foires vertes, et actions de terrain… autant de notes dans cette symphonie verte que le pays joue avec ferveur.
Derrière cette dynamique verte, se trouve une volonté politique affirmée. Depuis son institutionnalisation en 2023 par arrêté N°020/MERF/SG, la QEDD n’est plus un simple moment dans l’agenda environnemental : elle est devenue un pilier de la stratégie nationale de communication environnementale, portée par le Ministère de l’Environnement et des Ressources Forestières (MERF) à travers l’Agence Nationale de Gestion de l’Environnement (ANGE). En s’alignant stratégiquement avec des dates mondiales telles que la Journée mondiale de l’Environnement (5 juin), la Journée mondiale des Océans (8 juin), et la Journée internationale de lutte contre la désertification (17 juin), la QEDD inscrit le Togo dans une dynamique globale, tout en tissant un récit local d’engagement.
La QEDD ne se résume pas à une célébration annuelle. Elle est un appel. Un appel à la responsabilité partagée. Un appel à revoir notre rapport à la nature. Un appel à cesser de polluer l’avenir de nos enfants avec nos négligences d’aujourd’hui.
À travers cette quinzaine de réflexion et d’action, le Togo affirme sa volonté de construire un modèle de développement durable enraciné dans les réalités locales et inspiré par les engagements globaux.
Alors que les discours s’élèvent et que les arbres se plantent, une certitude s’impose : le vert n’est pas une couleur d’appoint, mais une nécessité vitale.
