Le cœur du canton de Kovié a battu ce 9 Juin 2025 à l’unisson avec celui de la nation tout entière, à l’occasion de l’apothéose de la 24e édition de Kovié Dukɔ Kpedazã. Plus qu’un rendez-vous traditionnel, cette célébration annuelle s’est affirmée comme un véritable manifeste spirituel, citoyen et culturel, enraciné dans une volonté commune de bâtir un avenir solidaire et prospère.
Sous le thème évocateur « Développement inclusif et durable du canton de Kovié : enjeux, défis et perspectives », l’événement a rassemblé autorités politiques, chefs traditionnels, dignitaires religieux, diaspora et jeunesse dans un élan de gratitude et de mobilisation collective.
Moment fort de cette édition : la présence distinguée de Son Excellence M. Sevon-Tépé Kodjo Adédzé, Président de l’Assemblée nationale et digne fils de Kovié, dont la participation a ajouté une dimension institutionnelle à cette grande communion populaire. À ses côtés, une délégation venue du Ghana, conduite par Togbui Adja Oséi VII, chef du canton d’Akoviépé – berceau historique de Kovié – a rappelé la profondeur des racines partagées et la nécessité d’un dialogue transfrontalier basé sur les liens ancestraux.
Dans une ambiance empreinte de spiritualité et de reconnaissance, la population a rendu grâce au Très-Haut pour les bénédictions reçues : paix, stabilité, santé et fertilité des terres. Les autorités traditionnelles, à travers des discours empreints de sagesse, ont plaidé pour la rotation future de la fête dans les 23 villages du canton, afin de renforcer davantage l’unité et le sentiment d’appartenance
Mme Colette Adzonyoh, présidente du comité d’organisation, a livré un message fort :
« Le développement ne saurait être l’œuvre d’un seul. Il est l’aboutissement d’une vision partagée, portée par tous, sans distinction. »
Une conviction également portée par Mme Adjo Agbaglo, maire de la commune Zio 2, qui a formulé l’espoir que les prières élevées et les engagements pris nourrissent la mise en œuvre d’une vision locale audacieuse et inclusive.
C’est dans cette même logique que les confessions religieuses – catholiques, protestantes et évangéliques – ont conjugué leurs voix pour une prière nationale à l’endroit des institutions de la République : Président de la République, Président de l’Assemblée nationale, Président du Sénat, Président du Conseil et tous les garants de la paix publique
Dans son intervention, Pacôme Adjourouvi, ministre des Droits de l’Homme et de la Formation à la Citoyenneté, a rappelé que la force du Togo réside dans la cohésion de ses fils :
« Le message essentiel de cette journée, c’est l’unité. Car c’est dans l’entente et la complémentarité que nous bâtirons un Togo solide, rayonnant et respecté. »
Un message simple, mais essentiel, qui trouve un écho profond dans le cœur des habitants du canton et de la diaspora.
Dans un moment de grande émotion, des attestations de reconnaissance ont été décernées à plusieurs acteurs engagés dans le développement local. Ce geste, hautement symbolique, met en lumière les artisans discrets mais décisifs de la transformation du canton.
En marge de la fête, des tournois de handball ont mobilisé la jeunesse, avec à la clé des distinctions remises aux meilleures équipes, témoignant de l’attention particulière portée à la relève et à l’émulation sportive comme vecteur de cohésion sociale
La cérémonie s’est achevée par une visite riche de saveurs et de couleurs au sein des stands d’exposition. Véritable vitrine de l’économie locale, ces stands ont sublimé la richesse agricole et artisanale du canton : riz de Kovié, produits transformés, boissons traditionnelles, objets d’art, et innovations locales. Un témoignage vivant de la capacité de Kovié à s’inscrire dans une dynamique de développement endogène et durable
Kovié Dukɔ Kpedazã 2025 ne fut pas qu’une simple commémoration : c’était une déclaration solennelle d’unité, une prière pour l’avenir, et une célébration de la richesse humaine, culturelle et spirituelle du canton. L’événement s’érige en véritable modèle de résilience communautaire, d’engagement participatif et de vision partagée.
Rendez-vous est pris pour 2026. Mais déjà, l’élan est donné. Et à Kovié, on le sait désormais : c’est unis dans la foi, enracinés dans la mémoire et tournés vers l’avenir qu’un peuple peut véritablement écrire son destin