Ce 13 Juin 2025 , la ville de Kpalimé a connu une flamboyante ouverture de rideau. Entre discours visionnaire, prestations artistiques et projections saisissantes, l’édition 2025 du Festival BOOM Kpalimé a connu son envol sous les auspices de la passion, de l’audace et de l’espérance. Trois jours de communion entre l’art et le peuple, où l’image devient un levier de sens et la musique un souffle d’unité. Le festival connaîtra son apothéose le 15 Juin 2025 .
En cette fin d’après-midi encore caressée par les brumes tièdes des monts environnants, le Centre Culturel Mgr SESHIE s’est transformé en une agora culturelle palpitante. Les murs vibraient, non d’échos politiques ou de rumeurs futiles, mais d’un appel sincère à la créativité, à la transmission, et à l’éveil citoyen par l’art.
Devant une salle comble, et en présence de personnalités de haut rang – le Maire de Kloto 1, M. Winny DOGBATSÉ, et Son Excellence M. Joseph Kokou KOFFIGOH, ancien Premier Ministre – le Festival BOOM Kpalimé a été officiellement lancé dans une ferveur mêlant solennité et joie partagée.
Dans un discours d’une rare justesse, empreint de lyrisme, M. Fiator Christian Enyonam FOLLY-KOSSI, Président du Festival, a tenu à replacer le cinéma et la musique au cœur du projet humain :
« Le Festival BOOM est né d’un rêve : celui de donner une voix, un cadre, une visibilité à nos jeunes talents, souvent éclipsés par les projecteurs des grandes capitales culturelles. »
À travers ses mots, le Président – homme de lettres, homme de foi, homme de mission – a esquissé une vision ambitieuse : faire de Kpalimé un haut lieu du cinéma ouest-africain, une escale culturelle incontournable, à l’instar du FESPACO ou du MASSA.
Monsieur Monkli Kokou, Directeur Régional des Arts et de la Culture, représentant le Ministère, a rappelé avec conviction que les festivals comme BOOM Kpalimé incarnent l’avenir des industries créatives togolaises. Dans une déclaration empreinte d’engagement, il a souligné combien la culture, loin d’être un luxe, est aujourd’hui un pilier fondamental du développement, de la cohésion et du rayonnement national. Il a salué le courage des organisateurs, les initiatives innovantes, et affirmé que le Ministère resterait aux côtés de ceux qui osent créer, transmettre et rêver.
Dès 19h, les premières projections en compétition ont été lancées, révélant des œuvres audacieuses, nées de jeunes regards, parfois naïfs, mais toujours sincères et vibrants.
Les membres du jury ont entamé leur mission avec gravité, observant, écoutant, et ressentant la force émotionnelle et la profondeur narrative des films proposés.
Des prestations musicales, en écho à l’essence même du festival, ont ponctué la soirée d’émotions partagées et de communion artistique.
Photographe, cinéaste et amoureux de sa terre natale, Innocent Toklo , promoteur du festival n’a pas ménagé ses efforts pour ancrer le rêve dans le réel. Dans un ton vibrant, il a résumé ainsi la démarche :
« BOOM Kpalimé, c’est notre manière de dire au monde que la créativité n’a pas besoin de visa, que l’image, même modeste, peut porter loin, très loin. »
Il a tenu à saluer les artisans de l’ombre et de la lumière .
Samedi 14 juin – Évasion, Éducation, Émotion
- 8h : Excursion à la cascade de Woamé, avec formations à la réalisation mobile, déjeuner champêtre et moments d’échange autour du 7e art.
- 19h : Projections finales en compétition, suivies de sketches et d’interventions de cinéastes confirmés.
Dimanche 15 juin – L’apothéose
- 14h30 à 16h30 : Cérémonie de clôture, avec remise des trophées, hommages, et discours de clôture.
La troisième édition, centrée sur « la fabrique des talents locaux », vise à outiller les jeunes créateurs de la région, à structurer une filière, et à semencer l’avenir cinématographique du Togo.
1000 FCFA par jour, 2000 FCFA pour tout le festival : le BOOM est pensé pour être populaire sans être populiste, exigeant sans être excluant.
