La danse, en tant qu’expression vivante du patrimoine immatériel, occupe une place prépondérante dans la culture togolaise. Cependant, nombre de danses traditionnelles, jadis vibrantes au cœur des communautés, se retrouvent aujourd’hui en voie de disparition, menacées par la modernisation et le désintérêt des jeunes générations. Conscient de cet enjeu, Culture – Développement (CUL. DEV), en collaboration avec le ministère à travers toutes les DRAC (Direction Régionale des Arts et de la Culture)sur toute l’étendue du territoire , poursuit son engagement à travers le projet Identification, sauvegarde et promotion des danses traditionnelles du Togo.
Après un travail minutieux de recensement des instruments de musique traditionnelle sur toute l’étendue du territoire, suivi d’une cartographie détaillée des danses traditionnelles du pays, l’heure est désormais à l’action. L’initiative actuelle vise à former des jeunes âgés de 18 à 25 ans à la pratique des danses en péril, afin d’assurer leur transmission et leur pérennisation.
Former une nouvelle génération de danseurs traditionnels
L’ambition du projet est claire : sélectionner et encadrer cinq jeunes par préfecture pour qu’ils deviennent les dépositaires de ces danses menacées d’oubli. Ces jeunes, issus des communautés locales, seront formés par des maîtres de danse et des experts en traditions culturelles, afin d’acquérir les techniques et les gestuelles propres à chaque style.
Cette phase du projet se déploie notamment dans la préfecture du Golfe, plus précisément dans la commune du Golfe 7 et dans la commune Agoé -Nyivé 1 . Ces initiatives permettront d’insuffler un nouveau dynamisme aux pratiques culturelles locales et de redonner vie à ces expressions artistiques en déclin.
Un projet soutenu par le Ministère à travers les DRAC
La Direction Régionale des Arts et de la Culture (DRAC) joue un rôle central dans cette initiative en apportant son expertise et son accompagnement institutionnel. Acteur clé de la préservation et de la promotion des patrimoines culturels au Togo, la DRAC veille à ce que ces formations soient menées dans les meilleures conditions et que leur impact soit durable. Son appui permet non seulement d’assurer une coordination efficace entre les différents intervenants, mais aussi de mobiliser des ressources humaines pour garantir la pérennité du projet.
Une mission de terrain pour un avenir enraciné
Le travail de repérage et de sélection des jeunes danseurs a déjà débuté, mobilisant des acteurs culturels et des enquêteurs spécialisés. La récente visite de terrain a permis d’échanger avec les jeunes intéressés et d’évaluer les conditions de mise en œuvre des formations. L’enthousiasme est palpable, et l’engagement des communautés locales laisse présager un impact positif durable.
Les sessions de formation, qui se tiendront sous la supervision de formateurs chevronnés, viseront à transmettre non seulement les pas et les rythmes des danses traditionnelles, mais aussi leur signification culturelle et leur rôle dans les rites sociaux.
Un engagement pour l’avenir du patrimoine togolais
Loin d’être une simple initiative ponctuelle, ce projet s’inscrit dans une vision à long terme de sauvegarde du patrimoine togolais. En formant une nouvelle génération de danseurs traditionnels, CUL. DEV et la DRAC posent les bases d’une renaissance culturelle où les danses d’hier continueront à vibrer dans les pas des générations futures.
À travers cette initiative, le Togo démontre une fois de plus que sa richesse culturelle est un trésor inestimable, et que sa préservation est une mission collective. L’histoire s’écrit en mouvement, et grâce à ces jeunes ambassadeurs de la tradition, le patrimoine immatériel du pays a encore de beaux jours devant lui.