La mise en place d’une mesure de confinement total sur tout le territoire dans la lutte contre le Covid-19, coûterait « extrêmement cher à l’Etat togolais, en raison des mesures d’assistance à mettre en place pour accompagner les différentes couches de la population ». C’est ce que pense la Commission ad-hoc universitaire de riposte qui a présenté mercredi à Lomé les premiers résultats de ses travaux.
En effet, selon des analyses macroéconomiques réalisées par cette équipe pluridisciplinaire de chercheurs mise en place il y a quelques semaines, « il faudrait débourser environ 150 milliards FCFA par mois ». Une facture déjà assez salée, à laquelle il faudrait également ajouter des frais de logistique.
Cette commission ad-hoc et pluridisciplinaire est composée d’enseignants-chercheurs biologistes et microbiologistes, infectiologues, virologues, pharmaciens, pharmacologues, juristes, économistes, sociologues, psychologues et anthropologues, auxquels ont été associés des praticiens phytothérapeutes.
Il sera notamment question pour ces experts placés sous la responsabilité du Directeur national de la recherche scientifique, d’explorer des pistes de conciliation entre la médecine moderne et la pharmacopée traditionnelle pour une proposition de traitement efficace.
A leur disposition, un soutien financier de 40 millions FCFA, de même que les laboratoires et équipements de pointe du Centre d’Excellence Régional sur les Sciences Aviaires (CERSA) et du Laboratoire de microbiologie et de contrôle de qualité des denrées alimentaires (LAMICODA) de l’Université.
En attendant d’en arriver là, la Commission a poursuivi, de concert avec les différentes équipes scientifiques de l’Université qui ont été mobilisées, l’exploration des pistes afin de permettre de juguler au mieux la pandémie au Togo.
Ainsi en quelques jours, plus de 10 000 litres de solutions hydroalcooliques ont pu être produites et écoulées à l’endroit des hôpitaux, des pharmacies et des sociétés privées pour contribuer à diminuer la flambée des prix sur le marché. Des masques de divers types, des combinaisons et autres équipements protection ont également été confectionnées et le pied est mis à l’étrier pour arriver à une phase de production massive et de commercialisation.
Par ailleurs, des travaux devraient bientôt commencer avec les praticiens de la médecine traditionnelle, à la clôture du récent appel à contribution lancé à leur endroit.